• Didier Leemans (°1969, BE)

    from 20/01/2023 to 25/02/2023

On the edge of balance


On the edge of balance, characters appear and disappear in an improbable play of colours

Things intermingle…

the space is composed by juxtaposition of pictorial flat tints, then one or two silhouettes sneak in, take shape or carve themselves in.

The balance remains precarious as if everything could tip over.

 

(French, original)

Aux limites de l’instable, des personnages apparaissent et disparaissent dans un jeu de couleurs improbables

Les choses s’entremêlent…

l’espace se compose par juxtaposition d’aplats picturaux, ensuite une ou deux  silhouettes s’y faufilent, s’y dessinent ou s’y creusent.

L’équilibre reste précaire comme si tout pouvait basculer.

Didier Leemans on his artistic practice:

Drawing in volume or making a voluminous drawing.

For a number of years my exploration has been focused on the « Human Presence », a sort of evocation of the body and its spatial relationship imprinted in memory. The study of anatomy has allowed me to analyse, decompose and construct a whole repertory of signs, a sort of synopsis of the body where the bodily archetype and its universality become detached from the representation of an identity.

Wood with its mutable materiality allows me a variety of possibilities for “writing”, by drawing with a chain saw, the trace of the tool remains as a vibration in the material, like a scarification of the body. The torso thus becomes a breath by the emphasis of the belly, ribs and sternum which enclose the lungs.

I open the interior space of the tree, the trunk becomes a body, I amass various stages of a movement, suggesting the before and after in a to and fro between the internal anatomical structure and the exterior rough or smooth texture.  A volumetric snapshot, a creation of tension, a suspension, as if, all of a sudden, everything is about to move.

 

(French, original)

Didier Leemans au sujet de sa pratique artistique:

Dessiner en volume ou faire un dessin volumineux.

Depuis plusieurs années mes recherches se centralisent autour de la « Présence Humaine », sorte d’évocation du corps et de sa relation spatiale laissée dans la mémoire.

L’étude de l’anatomie m’a permis d’analyser, de décomposer, de construire tout un répertoire de signes, sorte de synopsis du corps où l’archétype corporel et son universalité se détache de la représentation d’une identité.

Le bois dans sa matérialité modulable me permet diverses possibilités d’écriture, en dessinant avec une tronçonneuse, la trace de l’outil reste comme une vibration sur la matière, tel une scarification du corps. Le torse devient alors une respiration par la mise en évidence du ventre, des côtes et du sternum qui renferment les poumons.

J’ouvre l’espace intérieur de l’arbre, le tronc devient corps, j’y  agglutine différentes étapes d’un mouvement suggérant l’avant et l’après dans un va et vient entre la structure anatomique intérieur et la texture extérieure rugueuse ou lisse. Un instantané volumique, une mise en tension, en suspension, comme si tout allait bouger d’un coup.